C'est en effet de là que partait tout le ravitaillement pour les soldats du front. <<Arrivées de Vitry-le-François, les marchandises transitaient par le port de Gigny, explique Marc Dillon, président du souvenir Français. Une garnison de territoriaux y travaillait quotidiennement>>. C'est aussi par là que passait le bois destiné à étayer les tranchées de Verdun, en provenance de Trois Fontaines.

La gare a également joué un rôle majeur. <<C'était une gare régulatrice, donc tous les soldats de la 2ème armée et d'une partie de la 3ème y croisaient entre le front et l'arrière>>, poursuit Marc Dillon. Lorsqu'ils rentraient des champs de bataille, ils pouvaient enfin récupérer des habites propres et n'hésitaient pas alors à parader en

Musique dans les rues de la ville,à l'image de ce régiment d'infanterie qui se prépare à remonter au front. Car les périodes de repos étaient courtes

sœur Alice : <<Comme étrennes, nous avons eu une orange, un cigare, un litre de vin par poilu et une bouteille de champagne pour quatre et l'après-midi : théâtre, organisé par le 320ème d'infanterie, avec leur musique. C'était bien arrangé>>.

Un accueil que les soldats Américains sauront également apprécier à partir de la fin 1917, comme le prouve cette fresque allégorique visible sur un mur de l'académie militaire de West Point, à 80 kms au nord de New York. Encire aujourd'hui, les futurs officiers de l'armée américaine peuvent lire les noms de Saint-Dizier, Baudonvilliers et Chancenay sur le panneau représenté à gauche de la fresque .... comme une petit bout de Bragardie en terres américaines!!

Propos recueillis par Pierre Julien Prieur